L’assemblée générale de l’Association de veille environnementale du Cher (AVEC) s’est tenue samedi 19 janvier à Saint Palais. Au cours de l’année 2018, l’association a été active sur de nombreux fronts, par de nombreuses actions dans le Cher et la participation aux grands événements pour la défense de l’environnement.
- Participation à Alternatiba, à Vierzon, avec un stand et projection du diaporama sur l'eau du robinet dans le Cher.
- Rassemblements pour le climat : l’AVEC, comme de nombreux citoyens et associations a réagi pour la cause climatique après la démission de Nicolas Hulot.
- L’AVEC a participé à la “Marche pour la forêt” à Cérilly et à Saint Bonnet de Tronçais où les salariés de l'ONF alertaient l'opinion sur la privatisation et l’exploitation intensive de la forêt domaniale.
- Participation aux Rencontres de l'eau à Vierzon : consultation des citoyens avant la rédaction du prochain Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux. Décevant selon l’AVEC, car ces rencontres ne relèvent que de la pure communication de l'agence de l'eau Loire Bretagne.
- L’AVEC à soutenu les habitants et la municipalité de Châteauneuf sur Cher contre la déviation d’un bras du Cher, qui mettrait en péril la biodiversité de ce bras de rivière sacrifié (poissons, crustacés, amphibiens, plantes aquatiques….), et l’attractivité touristique et sportive de la commune.
- Suivi de deux enquêtes publiques et du Plan Prévisionnel d'Épandage des boues d’Achères (Siaap). L’AVEC appelle à la vigilance et invite ses adhérents et les citoyens du Cher à participer à ces enquêtes, afin d’exprimer leur avis et leurs critiques.
Irrigation sur le bassin Yèvre-Auron et le bassin Cénomanien du Cher. L’AVEC ne constate aucune remise en question sur les pratiques agricoles et malgré le réchauffement climatique, les arrosages et les autorisations de pomper ont été accordées sans conditions (l’augmentation des prélèvements d'eau a été de 30 % !).
L’AVEC s’exprime sur le Captage Saint Ursin à Bourges : condamné par la DDASS (ARS aujourd'hui) pour pollution, rien n'a été fait par les élus pendant vingt ans et aujourd'hui, la municipalité de Bourges voudrait y prélever de l'eau dite “potable” !
- Épandage des boues d'Achères : l’AVEC a demandé comme chaque année le Plan Prévisionnel d'Épandage du SIAAP pour en analyser le contenu. Il est à noter que suite aux actions des dernières années, les épandages dans le Cher ont vu leur surfaces réduites, sont les moins concentrés par hectare et concernent la plus faible surface par rapport autres départements destinataires de ces boues. La pression citoyenne est donc efficace.
- Projection du diaporama “L'eau du robinet dans le Cher” le 21 janvier à Tivoli. Un collectif de citoyens s'est constitué avec, entre autres, les maraîchers, l’AVEC et une dizaine d’associations. Une réunion publique s’est tenue pour informer les habitants sur le problème de l'eau à Bourges.
- L’AVEC dénonce deux articles trompeurs qui minimisent la pollution de la ressource en eau dans le Cher, pourtant classé “zones vulnérables nitrates à hauteur de 95 %”. Le premier paru dans le Magazine du Conseil Départemental du 18 juillet 2018, quand le Conseil Départemental se dit “attentif “ au problème et se contente de son rôle technique et pédagogique. L'autre article dans “Mehun mag” n°69, n'aborde que la question quantitative de l'eau (alors que la qualité de l’eau délivrée aux habitants n’est pas aux normes), grâce au raccord de 9,8 kilomètres de tuyaux et deux forages creusés en pleins champs recevant des produits phytosanitaires..
- L’AVEC suit avec intérêt l’analyses des eaux de baignade à proximité de la plage du Val d'Auron où des cyanobactéries sont signalées dans des analyses officielles.
- L’AVEC prévoit de participer aux “Analyses d'urine glyphosate” en 2019 et rejoindre ainsi les ariégeois et les bretons qui l’ont réalisée. Il serait intéressant et souhaitable que d’autres associations du Cher participent à cette opération.
- Analyses de l’'eau : L’AVEC appelle ses adhérents à demander à leur mairie une copie des analyses de l'eau de l'année, afin de constater les molécules recherchées. En effet, rien ne vaut une démarche citoyenne pour interpeller les élus, sur la présence des nitrates ou pesticides.
Conclusion : plus que jamais , l'eau est un bien commun à défendre !
> Quelques jours après l'Assemblée Générale de l'AVEC au cours de laquelle l’association encourageait les citoyens à consulter les Dossiers d'Enquête d'Utilité Publique, on apprend que le gouvernement prend un décret en vue de les supprimer pour leur substituer des questionnaires en ligne ! Plus de commissaires enquêteurs, plus d'interlocuteur, plus de conclusions motivées, le dernier garde-fou fragile risque de céder ! La nouvelle formule est à l'essai dans deux régions : Bretagne et Hauts de France. Ce changement des procédures vise à éviter le contrôle des citoyens et ne sera profitable qu’aux pollueurs !
> Le site web de l’AVEC. http://avec18.wixsite.com/veille18