Suite à la pétition très suivie des Amis de la Maison de la Culture, des salariés de la MCB s'expriment dans Le Berry républicain (quatorze sur la photo), et c'est bien leur droit. Ils s'en prennent à l'association des Amis de la MCB, ce qui est une maladresse, car à travers l'association ce sont les spectateurs et les abonnés qu'ils prennent le risque d'irriter. On se demande quelles sont les véritables raisons de ce contre-feu et de cette animosité, puisque les Amis de la MCB, dans leur pétition ou autrement, n'ont jamais eu un mot pour mettre en cause le personnel.
Pour les rédacteurs "affirmer que la MCB doit 'être sauvée', c’est remettre en question le projet artistique et le travail de trente quatre personnes qui y œuvrent chaque jour". Et plus loin parlant de 2009, "l’état de vétusté du bâtiment et de ses équipements atteint un seuil critique". Aujourd'hui le seuil critique est dépassé, et les berruyers contemplent le spectacle navrant d'un chantier abandonné et d'une salle détruite après la tentative de passer outre les fouilles archéologiques réglementaires. Quant au projet culturel, l'association ne le critique pas, comme chacun peut s'en rendre compte à la lecture de la pétition.
Les auteurs de la déclaration appellent à la vigilance face à une "campagne de déstabilisation et d’instrumentalisation". Parler d'instrumentalisation, ça fait une impression bizarre, une impression de déja vu. Les esprits soupçonneux et taquins diront que ça ressemble à un téléguidage, comme celui de ces salariés "volontaires" qui exigent "spontanément" que leur employeur les fasse travailler le dimanche.... Et si l'instrumentalisation venait d'ailleurs ?
"La problématique du bâtiment a pris le pas sur le projet artistique, la programmation et la place des artistes dans l’ensemble des débats publics" écrivent les rédacteurs du texte.
Mais c'est justement dans le projet "officiel" de la mairie que la problématique du bâtiment a pris le pas sur le projet artistique et culturel (qui est d'ailleurs absent du projet) ! Celui ou ceux qui ont rédigé cette déclaration n'ont sans doute pas été informés que la grande salle n'aurait que sept cents places (au lieu de neuf cents cinquante pour celle qui a été détruite) et que la petite salle serait réduite à la moitié de l'ancienne.
> Bref, un texte un peu confus qui occulte le fiasco de la MCB, ainsi que les questions soulevées par les Amis de la MCB et Christian Gimonet (enfin, ça aura au moins le mérite de faire le beuze, comme on dit de nos jours). Une intervention un peu déplacée qui encouragera sans doute d'autres personnes à signer la pétition des Amis de la Maison de la Culture....
> PS. Très prochainement, un document de Christian Gimonet, qui (heureusement) élève le débat.
> Pour signer la pétition, cliquez sur ce lien : http://sauvonslamcbourges.wesign.it/fr